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Amour 65, de Bo Widerberg (DVD Malavida)

Keve est un cinéaste en plein doute. Son film piétine, son couple aussi et l’irruption de la belle Eva-Britt n’arrange rien, non plus que celle de Ben, acteur italien venu tourner avec Keve…

Le prétexte est léger, on s’en rend bien compte, et bien mince. Si mince et léger que le film aurait aussi bien pu s’appeler « Les cerfs-volants » tant ces derniers s’y imposent à plusieurs reprises comme le symbole transparent de vies tenues en laisse ou bien volant au gré des vents puissants et capricieux de l’amour. Mais nos propres vies sont-elles autre chose ? Or, c’est justement de la vie dont il est ici question. De la vie dans ce qu’elle a de plus fragile et ténu quand il suffit d’un geste, d’un regard pour qu’elle bascule et s’envole ou bien retombe. De la vie dans ce qu’elle a de plus imprévisible et rétif au scénario. De la vie, enfin, qui va sans recours, quels que soient les divertissements qu’elle se donne.

Lorsqu’il tourne son troisième film, après Le péché suédois et Le quartier du corbeau, Bo Widerberg fait déjà figure d’enfant terrible du cinéma suédois. N’est-il pas celui qui, pas encore cinéaste, dénonçait déjà le passéisme d’un art atteint de rigidité cadavérique, n’épargnant pas même le maître Bergman ? S’inspirant de la Nouvelle vague française et littéralement fasciné par la liberté de ton du Shadows de Cassavetes, il promeut au contraire un style fait de subjectivité, une façon de filmer au plus près de la vie dont Amour 65 pourrait bien être le manifeste. Car enfin tout est intéressant dans ce film sans intérêt. Tout y est vivant et beau dans sa trivialité même, que transfigure la lumière, le montage, le rythme, le cadrage, la musique... on ne sait quoi sinon peut-être ce mélange d’ironie et de mélancolie qu’on appelle autrement la grâce. Celle-là même que l’on trouvait au Rayon vert d’Eric Rohmer, une façon de laisser le jeu s’inviter dans le cadre, via l’improvisation des acteurs (dont Ben Carruthers, l’interprète principal de Shadows), avec une science du laisser-faire qui rend chaque scène mémorable. Avec une préférence pour celle, troublante de vérité métaphysique, où la petite fille du couple, armée d’un pistolet en plastique, abat un à un tous les adultes de la pièce, mettant un point final à leurs mensonges et leurs souffrances.

Yann Fastier

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