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J’aurai un bel enterrement, de Pierre La Mazière. - La différence, 2019

Certains êtres semblent vouer à végéter toute leur vie : sérieux, polis et respectueux des lois, ils font les employés modèles, la grande armée des gagne-petit, piétaille et chair à patron du commerce et de l’industrie réunis dont d’autres, plus malins ou moins honnêtes, auront su s’emparer des rênes. Orphelin à quinze ans, fils de gueux et gueux lui-même, le narrateur de cette histoire était destiné à le rester, « comme tous les honnêtes gens qui jamais n’offensent la morale courante, ni les principes admis et qui, dans tous les ordres, le social et l’économique, le politique et le patriotique, sont pour tout ce qui est, contre tout ce qui pourrait être ». Modeste employé de banque, il se regarde lentement vieillir et sombrer, à peine plus lucide que ses collègues, que l’une ou l’autre marotte préserve au moins du désespoir. Avant de se tuer à force de soûleries, Fourest, à sa manière l’avait pourtant prévenu : « (…) il ne faut point faire la bêtise de passer par la porte des communs si l’on souhaite habiter un jour la maison des maîtres. Il faut franchir la grille d’honneur et, si elle est close, la faire sauter. » Mais comment ? Et où trouver l’audace ? Un gros chèque non encaissé, tombé par hasard entre ses mains, pourrait bien lui servir de pied de biche…

En matière de bon goût, on peut toujours se fier à l’abbé Bethléem. Dans ses fameux Romans à lire et romans à proscrire, le plus célèbre censeur de la IIIe République vouait aux gémonies ce court roman paru en 1924, où il ne voyait rien moins qu’une « thèse antisociale ». Il est certain que Pierre La Mazière n’y allait pas de main morte. Alliant une belle et forte rage à un cynisme goguenard et parfaitement décomplexé, ce journaliste, bien oublié par ailleurs, signait là un éloge de la « reprise individuelle » qui n’a rien à envier au Voleur de Georges Darien. Ni malandrin ni révolutionnaire, son narrateur est un homme ordinaire et qui, comme tout un chacun, aspire moins à l’argent qu’à la dignité qu’il confère, seule chose respectable et respectée dans un monde où les grands résilients que nous sommes dansent devant le buffet tandis que de moins regardants puisent à pleines pognes dans l’assiette au beurre. L’argent ne fait pas le bonheur, dites-vous ? Au moins fait-il les beaux enterrements.

Yann Fastier

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