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Le petit polémiste / Ilan Duran Cohen. Actes Sud, 2020

« Je n’aurais jamais dû ouvrir ma gueule. » Belle entrée en matière pour s’attirer d’emblée la sympathie du lecteur. Qui n’a pas, en effet, prononcé cette phrase au moins une fois dans sa vie, craignant les conséquences de propos tenus à la légère, d’une galéjade mal interprétée ? Le plus souvent, on s’en fait pour rien et on peut se fier à l’intelligence d’un auditoire bienveillant pour oublier, pardonner si besoin. Mais Alain Conlang a de quoi se faire du mouron. Dans son monde, hors de question que les mots dépassent la pensée, hors de question de faire de l’humour mal placé, on doit tourner sept fois sa langue dans sa bouche au risque de heurter les sensibilités et de déclencher l’ire d’un clan, d’une communauté, d’un groupe qui mérite le respect autant que n’importe quel autre. Petit polémiste à la télé, il sait qu’il est payé pour amuser sans choquer, il connaît les limites. Limites qu’il dépasse allègrement, sans s’expliquer pourquoi, lors d’un dîner où une déclaration sexiste signe sa dégringolade. On ne se moque pas des femmes, des gros, des étrangers, des différents genres. On vit dans l’harmonie. Chacun veille à sa santé, on ne pollue pas, on ne boit pas, on ne mange pas gras, bref, on ne pète pas. Conlang a dépassé les bornes, il risque l’exclusion sociale et la castration chimique.

Ilan Duran Cohen fait le pari de faire rire en décrivant un futur proche où on n’a plus le droit de rigoler et passe l’épreuve haut la main, contrairement à son personnage qui n’en finit plus de s’enfoncer. Ses tentatives hilarantes pour s’en sortir sont à la mesure de notre effroi face à un univers où tout est pris de travers, et où on ne s’en sort qu’en fermant sa gueule. L’absurdité des dérives que l’on pressent possibles est justement soulignée par cet humour, cette distance nécessaire qui échappe à tous les protagonistes de cette société lisse, désireuse de faire le bonheur des gens malgré eux, où tout est grave et mérite sanction. Conlang patauge et se débat. On rit, tant qu’on le peut, tant que les poètes peuvent encore être traduits par des auteurs choisis selon leur compétence et non leur couleur de peau ou leur sexe.

Marianne Peyronnet

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