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Les révoltés de l’an 2000, de Narciso Ibáñez Serrador

Un couple de touristes s’apprête à passer des vacances de rêve sur une petite île peu touristique au large de la Costa Brava. Mais, sur place, la situation s’avère inquiétante. Les adultes semblent avoir disparu et les enfants en proie à une étrange folie…

Sous un titre à côté de la plaque et fleurant bon le nanard pompido-giscardien se cache en réalité une petite perle de cinéma fantastique espagnol de 1976, dont le titre original : Quien puede matar a un niño ? (« Qui peut tuer un enfant ? ») traduit bien mieux le propos, non d’ailleurs sans une ironie un peu cruelle. Le film s’ouvre en effet sur un long montage d’images d’archives où, de guerres en famine, défile tout ce que les hommes ont pu trouver de manières de faire souffrir et de massacrer les enfants : du ghetto de Varsovie et des camps de la mort au Vietnam et au Biafra, les enfants sont toujours les premières victimes de la violence des adultes. Aussi les voir soudain retourner cette violence crée-t-il un véritable malaise, dont le réalisateur joue avec un plaisir évident par-delà les questions de morale que laissait présager l’ouverture. Pour les touristes, plutôt bonasses à la base, il n’est bientôt plus question que de sauver sa peau face à un adversaire d’autant plus impitoyable qu’il est n’est pas réellement conscient de ses actes mais pris d’un amok sélectif, irraisonné et particulièrement contagieux. En somme, Narciso Ibáñez Serrador reprend le schéma classique du film de zombies, en échangeant ces derniers par d’angéliques et souriantes têtes blondes, a priori plus difficiles à dézinguer qu’un vieux truc déjà mort et plein d’asticots. Au déni succède alors la peur qui, pas toujours mauvaise conseillère, les autorise enfin à tirer dans le tas avant de filer au port. C’est humain : qui a déjà traversé une cour d’école en pleine récré ne saurait leur donner complètement tort.

Sans être tout à fait gore, le film joue avec beaucoup d’efficacité de toutes les ficelles du film d’horreur, dans une ambiance de troublante ambiguïté proche de The Wicker Man de Robin Hardy, sorti en 1973 (« Le Dieu d’osier » en VF). Plus encore, on songe à l’un de ces bons vieux Fleuve Noir de la grande époque, celle des Marc Agapit, des Kurt Steiner ou des Maurice Limat, distillant à l’usage des masses populaire un fantastique macabre et volontiers racoleur, avec la conscience tranquille du travail bien fait.

Censuré en Espagne à sa sortie (Franco n’avait pas encore fini de pourrir), interdit aux moins de 18 ans partout ailleurs, le film n’en a pas moins reçu le prix de la critique au festival d’Avoriaz 1977, tandis qu’on se bat au Zaïre, en Somalie et au Mozambique, que l’Éthiopie connaît la « terreur rouge » du sinistre Mengistu et que Bokassa devient empereur de Centre-Afrique.

Yann Fastier

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