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Rhapsodie rouge, de Jean d’Amérique. – Cheyne, 2021

La poésie n’avait pas connu pseudonyme plus flamboyant depuis Saint John Perse et, pourtant, Jean Civilus de son vrai nom est bel et bien d’Amérique puisqu’il est né en 1994 à Port-au-Prince, Haïti. Slameur, romancier, dramaturge et, par-dessus tout, poète, Jean d’Amérique est de partout où le porte sa voix, l’une des plus audibles de la jeune génération haïtienne. Vivier, décidément, que cette moitié d’île au sort tragique, qui regorge d’écrivains et d’artistes et dont la langue elle-même, songeuse et sonore, n’aura cessé de chanter depuis qu’un peuple d’esclaves aura pris sur lui de se libérer de ses chaînes sans en demander permission. Sa langue c’est aussi le français, dont ce Jean-là porte haut les couleurs, avec une préférence assez marquée pour le rouge. Rouge, en effet, sa rhapsodie, femme et chant dont cet unique poème tisse au long du livre le double portrait. Côté chaîne : ce que l’on dit d’elle, en page de droite. Ainsi sera-t-elle celle dont la langue « n’a pas fait la maternelle » mais qui, « instruite par la fenêtre, sait embrasser les corps étrangers ». Celle dont « l’arbre demande à sa démarche de multiplier le vent doux », dont les « hanches calculent la houle mieux que les vagues ». Aussi « poète est-elle, absolument poète, puisqu’en retard sur l’ordre ». Côté trame : ce qu’elle dit d’elle-même, en page de gauche, comme un retour de slam. « À ceux qui / envisagent mon visage / comme un visa jeunesse / tu diras / sa rage il y a longtemps / a mis l’âge au tombeau ». Essentiellement rétive, elle proclame encore n’être « pas de ces êtres / qui salissent le ciel / en y cachant / quelque dieu » quand « comme tout le monde / j’avais prévu d’être mortelle / mais la sève du poème / a consumé ma feuille / de route ». Immortelle, donc, et « flamme / commune / à la saison humaine », Rhapsodie rouge ne saurait dès lors ni se clore ni se taire, mais seulement se refermer sur la note tenue d’une étoile, rouge forcément, elle qui, « cerise de juillet ou communiste » parvient à rendre un lustre poétique étonnant à ce beau nom devenu presque incongru pour s’être si souvent discrédité.

Yann Fastier

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