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Ce n’était que la peste, de Ludmila Oulitskaïa Traduit du russe par Sophie Benech Gallimard, 2021

Un dangereux micro-organisme qui s’échappe d’un laboratoire et menace d’infecter la population d’une grande république populaire, ça vous dit quelque chose ? Raté : la bébête en question est un bacille de peste pulmonaire et la république en question n’est autre que l’URSS de l’oncle Joe. L’histoire est, comme on dit, inspirée d’une histoire vraie : nous sommes en 1939, en pleine terreur stalinienne et le chercheur Rudolf Mayer se rend à Moscou pour présenter le résultat de ses travaux sur la peste. Ce qu’il ignore, c’est qu’il transporte avec lui un petit échantillon de sa production – un échantillon particulièrement véloce et pressé de découvrir le monde. Comment contenir ce bel enthousiasme alors que les premiers symptômes commencent à se répandre ? En faisant appel à la machine de guerre alors la plus efficace en matière de traque : le NKVD, dont les méthodes éprouvées vont permettre de retrouver et de mettre en quarantaine en un temps record quiconque a pu approcher le chercheur au cours des trois derniers jours. L’épidémie sera ainsi évitée, au prix, comme qui dirait, d’une légère ironie de l’Histoire…

Écrit en 1988 et opportunément publié par la maison Gallimard, ce roman haletant se lit comme un scénario : normal, c’en est un, même s’il ne fut jamais tourné. On s’y croirait tout de même : tout en scènes courtes et en dialogues incisifs, très visuel, le texte saute d’un personnage à l’autre au fil d’une course contre la montre dont il excelle à restituer l’emballement, mais aussi les dégâts collatéraux qu’elle génère. On est à une époque où, lorsqu’on vous réveille à deux heures du matin, il n’est pas toujours facile de distinguer le sanitaire de l’arbitraire et quelques personnages en feront les frais, qui se suicideront ou bien se mettront spontanément à table alors qu’on ne leur demandait rien, pour une fois.

Singulièrement prémonitoire, ce court texte s’avère d’une nécessité criante. Il donne en tout cas à entendre l’une des grandes voix de la littérature russe d’aujourd’hui. Une voix agréablement dissidente en un temps où les choses se doivent d’être claires : engagée contre l’homophobie, ennemie résolue de la politique de Poutine, Ludmila Oulitskaïa, 79 ans, a dû trouver refuge en Allemagne au début du mois d’avril 2022.

Yann Fastier

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